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Exemple de programmation cinématographique du Théâtre Déjazet

Plus de deux cent ans après la naissance de Virginie Déjazet, notre principale fierté est de démontrer qu’il suffit de le vouloir avec passion et pugnacité pour que la mémoire de notre patrimoine reste présente et, surtout, vivante. Le théâtre Déjazet est réhabilité en 1976 au prix de lourds travaux, balcons, scène, coulisses ect….. sans pour autant interrompre la programmation cinématographique intensive et unique au monde de 8h00 du matin au lendemain 7h00 et ce 365 jours par an, avec un choix de film soigné, diverse et rare et sans aucune subvention.

Coluche fait sa réouverture le 1er février 1977 ; depuis se sont succédés : Léo Ferré, Gréco, Moustaki, Jean Guidoni, Catherine Lara, Véronique Sanson, Anna Prucnal, pour les chanteurs, ainsi que de très nombreuses pièces de grands auteurs, de nombreuses créations nous permettant de remporter 3 Molières en 3 ans.

44-dessinToutes les formes d’expression sont présentées : la danse, la musique, la comédie, la tragédie. Nous attachant à une programmation à part avec des personnalités fortes qui trouvent ainsi à s’exprimer, restant résolument à l’écart des modes, préférant cultiver un esprit singulier, rappelant ainsi la programmation faite par Rôle et sa dynastie qui, de 1887 à 1939,
régna sur ce théâtre devenu en 1880 le troisième théâtre français, avec des pièces telles que «Tire-au-Flan » de Mouézy-Eon, « Topaze », « Les Dégourdis de la 116e », « Les Gaîtés de l’Escadron »… Comédies, comédies vaudevilles, comédies-bouffes, folies revues, opérettes et opéra-bouffes qui firent les beaux jours de nos grands-parents entre les deux guerres.

Désormais un plafond peint de 120 m2 retrace toute cette histoire avec des fresques peintes à la Daumier, terrible portraitiste du début du siècle.

Désormais un plafond peint de 120 m2 retrace toute cette histoire avec des fresques peintes à la Daumier, terrible portraitiste du début du siècle.

Aujourd’hui celte salle évoque irrésistiblement les
« Les Enfants du Paradis », du regretté Marcel Carné, et pour cause, puisque les scènes d’intérieur ont été filmées au théâtre en 1942, la salle ayant été fermée et abandonné depuis 1939.

Il ne vous reste plus qu’à vous plonger dans l’atmosphère de l’époque et à retrouver les fantômes de Victorien Sardou, de Frédéric Lemaitre, de Debureau, d’Offenbach, de Lacenaire, et déjà, ceux de Léo Ferré et de Coluche, sans oublier, surtout., celui de Virginie Déjazet.

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